Classification du Docteur Boutboul

Il existe des classifications de l’alopécie en fonction du sexe et de son degré de gravité.

Chez l’homme, on parle de la classification d’Hamilton. Celle-ci comprend 7 stades allant du creusement des golfes temporaux-frontaux symétriques à l’alopécie hippocratique (il reste une couronne basse de cheveux sur les tempes et la nuque), en passant par l’éclaircissement de la zone de tourbillon.

Chez la femme, l’alopécie androgénique présente des aspects particuliers de ceux de l’homme. La chevelure se raréfie de façon diffuse sur le dessus du crâne (vertex). Dans la zone alopécique, les cheveux sont plus rares, plus fins, plus courts. On aperçoit le cuir chevelu. Il persiste toujours une zone antérieure (lisière frontale) de 1 à 3 cm de cheveux de densité presque normale.

Selon l’importance de la calvitie, on distingue 3 stades appelés classification de Ludwig : l’alopécie modérée du vertex, l’alopécie franche située à un centimètre de la ligne frontale antérieure, et l’alopécie quasi-totale du vertex.

L’alopécie de la femme ménopausée est connue sous le nom de type 4 de Hamilton ; il s’agit en général d’une alopécie diffuse mais plus marquée au niveau du vertex.

Cette schématisation nous semble néanmoins dépassée à l’heure actuelle en raison de son caractère statique. Le docteur Boutboul a mis au point une classification dynamique intégrant l’âge, le degré de la calvitie ainsi que la vitesse d'évolutivité. Par exemple, un patient âgé de 30 ans, et dont la calvitie correspond au stade III de la classification d’Hamilton, pourra voir cette dernière évoluer vers le stade V en fonction de ses antécédents familiaux. C’est pourquoi, son alopécie devra être traitée non pas en fonction du stade auquel elle se trouve, mais en fonction de celui vers lequel elle va évoluer dans 10 ou 15 ans. Anticiper la suite est autant plus important que les cheveux sont greffés à vie. Il s’agit donc d’adopter une classification dynamique qui permet de traiter le patient pour ce qu’il sera et non pas pour ce qu’il est.